I. A. 3. Musique créatrice de suspense

          Le genre cinématographique de l’horreur est extrêmement codé, il utilise des schémas narratifs très simples (comme dans les contes de fées). La musique fait partie de ces codes essentiels, c’est elle qui crée l’ambiance, le suspense, la violence : elle est génératrice d’émotions et de frissons.

          Bien que le montage de son ne soit pas,  une technique visuel, nous ne devons pas oublier que le cinéma, lui, est un art audiovisuel. Le son est indissociable de l’écriture cinématographique. Le film perdrait beaucoup de son caractère grandiose, si il n’a pas la bande sonore, qui est toujours très expressive d’un film d’horreur, elle perdrait fortement l’épouvante qu’elle essaye de créer pendant tout le film.

          Le film d’épouvante, lui, est davantage basé sur l’angoisse et la frayeur. Il est plus cérébral et joue fortement sur la suggestion du spectateur, ainsi qu’une certaine dimension psychologique dérangeante ; de fait, la bande-son y joue généralement un rôle plus grand encore que dans la veine « gore ». L’angoisse naît d’un climat oppressant : musique malsaine, obscurité, claustrophobie, hallucinations et folie, situations inextricables. Souvent, la frayeur est causée par un effet de surprise subitement provoqué par une séquence d’une fraction de seconde, accompagnée d’un effet sonore.

          Il faut du temps pour que la musique donne l’ambiance d’une scène, maisles sons que le public ne remarque pas sont encore plus puissants et subtils. Ilest fréquent, en cours de montage, de rajouter des sons pour donner plus derelief au film, comme des chants d’oiseau, des ronflements de moteurs de voitures,ou encore le bruit de l’eau qui coule, mais il y a ainsi la musique puissante qui va crescendo tout au long d’une scène, qui aide a créé le suspense et l’épouvante principale de la scène.

          Expérience: On va étudier la dernière scène de Massacre a la tronçonneuse de Tobe Hooper de 1974. On changera le son et la musique, d’abord on mettra une musique tragique, ensuite une joyeuse, et vous pourriez expérimenter vous même le changement et l’influence de la musique dans les films. Vous pourriez bien voir la différence entre chaque musique dans la même scène.

Captura de pantalla 2016-02-10 a las 17.11.53Est-ce que vous avez sentit ce changement?

Dans le sondage qu’on a réalisé, on peut voir que les personnes sont sensibles à la technique de la musique pour créer la peur. On constate que la majorité, 63% des personnes, savent qu’une des techniques que provoque la peur est la musique, tandis que un 21% pense que c’est le mouvement des caméras.

           Dans Massacre a la tronçonneuse, on trouve cet art d’amplifier chaque élément sonore du film pour intensifier la sensation de terreur. Ce film ne comporte aucune musique à proprement parler, mais il arrive à capturer l’apparition de ces sons perturbants au beau milieu de scènes. Si l’on regarde attentivement, le film n’obéit pas vraiment aux règles classiques du survival, où un déplacement doit servir à installer un crescendo qui aboutira lui-même à un pur climax de violence.

          Tandis qu’en Projet de la Blair Witch, on trouve même pas de la musique, si non seulement des sons des respirations, des pas, des cris, qui créent aussi du suspense, grâce a le silence et la question de l’audience de qu’est-ce qui va se passer.

        La musique est donc très importante lors de la réalisation d’un film d’horreur, elle arrive à créer du suspense ou même à faire sursauter le spectateur dans une scène de shock.  

4. Mouvements de caméra qui cultivent la peur

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